Le streaming musical est une technologie qui a rapidement convaincu les consommateurs, parce qu’elle est économique et pratique. Cependant, les passionnés de musiques et les musiciens critiquent souvent les plateformes de streaming pour la mauvaise qualité des enregistrements sonores qu’elles diffusent et pour les maigres rémunérations qu’ils donnent aux artistes. En revanche, il faut bien admettre que la musique française ne s’est jamais aussi bien exportée et que c’est au streaming qu’elle le doit.
Des records d’exportation
Grâce au streaming musical, les musiciens publient leurs créations sur des plateformes internationales et n’ont même plus vraiment d’efforts à faire pour percer dans un pays. Si leur œuvre y rencontre le succès, les choses s’enchaîneront naturellement et les centaines de milliers d’écoutes s’accumuleront toutes seules.
La chanteuse Aya Nakamura, par exemple, s’est classée numéro un aux Pays-Bas avec sa désormais célèbre chanson « Djadja ». Un très bel exploit qui n’avait jamais été réalisé par un musicien français depuis Édith Piaf ! On peut également citer MHD, qui fut le premier rappeur français à participer au célèbre festival américain Coachella.
Des musiciens français inconnus en France
Avant le streaming musical, beaucoup de musiciens français restaient toute leur vie dans l’anonymat et seuls les passionnés qui suivaient de près les infos musicales connaissaient l’existence de ces artistes talentueux qui n’avaient pas eu la chance de rencontrer leur public. Voilà ce que le streaming musical a radicalement modifié dans le monde de la musique en permettant à chaque artiste de rencontrer son public, même à l’autre bout du monde.
Ainsi, le DJ Tez Cadey, originaire de Lille, est quasiment inconnu en France. Pourtant, sur les différentes plateformes de streaming musical, il enregistre plusieurs milliards d’écoutes. Il a aujourd’hui l’équivalent de 58 disques de platine, mais ils resteront imaginaires puisque l’essentiel de son public est chinois. Une rencontre qui a pu avoir lieu grâce au streaming musical et dont l’artiste ne se plaint certainement pas.
Un bon filon pour les maisons de disque
Les maisons de disque ont donc bien compris les avantages de ce changement structurel dans les habitudes des consommateurs. D’ailleurs, ce n’est pas elles qui vont se plaindre de pouvoir signer un artiste français et de le vendre à l’autre bout du monde sans fournir beaucoup plus d’efforts que si elles le vendaient à Paris.
La seule question que le streaming musical continue de poser, c’est celle de la juste rémunération des artistes. Effectivement, si le streaming musical a augmenté les chances des artistes de rencontrer leur public, il n’en reste pas moins qu’ils sont nombreux à ne pas pouvoir vivre de leur création, même quand elle rencontre un succès important et qu’ils cumulent des centaines de milliers d’écoutes.